mardi 27 novembre 2012

La porte - 2 - Travaux


L’hiver était passé et Paul et Sylvie avaient maintenant terminés l’aménagement intérieur de  leur maison. Les meubles avaient été installés et rapidement remplis. Quelques cartons avaient été laissés au sous sol et Paul pensa qu’ils ne seraient vraisemblablement jamais ouverts contenant toutes ces choses dont ils n’auraient plus jamais besoin mais qu’un pincement au cœur de nostalgie les empêchait de jeter. Une fois l’habitat bien installé, Paul avait demandé à Stéphane, son meilleur ami, de l’aider à vider la grange pour y aménager un garage. Les matériaux et outils avaient été rapatriés au sous-sol permettant ainsi l’accès à la grange. Pour l’instant ils avaient supprimés les grandes portes et avaient plus ou moins transformé le bâtiment en préau. Paul prévoyait d’aménager l’étage pour stocker des affaires mais pour cela il faudrait qu’il fasse poser un escalier. Aujourd’hui l’opération consistait à couler la chape de ciment. Le sol avait été nettoyé, les planches de coffrage posées et les deux hommes savouraient une bière fraiche pendant que la bétonnière tournait à plein régime. Les femmes plantaient les quelques arbres que Sylvie avait choisi pour agrémenter le jardin. Ils avaient implicitement réparti les rôles : Sylvie s’occupait du jardin et de la décoration et Paul s’occupait des travaux d’aménagement. Stéphane demanda à Paul comment il comptait aménager son sous sol. Vu la configuration, Paul lui expliqua qu’il comptait installer un atelier de travail sur toute la grande pièce où se trouvait l’entrée, l’escalier menant à l’étage et les fenêtres puis de conserver les trois pièces en enfilade sur le fond aveugle pour y faire une grande cave. L’entrée de la première pièce à côté des escaliers se portait bien à cet usage. Mais il avait promis à Sylvie de n’entreprendre cette réalisation qu’après le garage. Il devait donc terminer avant l’aménagement de la grange. Sur ces explications les garçons se remirent au travail et la dalle de béton fut terminée avant la tombée de la nuit.

            Le soleil était haut et les oiseaux chantaient. Sylvie traversait la cour en essayant de ne pas renverser le plat de merguez. Leur premier barbecue s’annonçait sous les meilleurs auspices. Il faisait un temps merveilleux et tout le monde était détendu. Ils avaient invité tous leurs amis pour l’occasion. Les hommes jouaient aux boules et riaient tandis que les femmes étaient réunies en conciliabule pour discuter de leurs grossesses respectives. Elles étaient toutes tombées enceinte à quelques mois d’intervalles. La dernière à ne pas l’être était Sylvie. Elle attendait le bon moment pour leur annoncer qu’elle aussi rejoignait le groupe des futures mamans. Même si à deux mois et demi de grossesse il était encore tôt pour en parler, Ils avaient choisis, avec Paul, de profiter de cette grande réunion pour révéler le prochain et heureux évènement. La viande fût rapidement cuite et les amis purent se mettre à table avec envie. Le repas fut agréable et au moment du dessert Paul attira l’attention pour leur apprendre la grossesse de Sylvie. La nouvelle fût accueillie avec enthousiasme par le collège amical. Les discutions repartirent de plus belle autour des futurs enfants. Dans l’après midi Paul montra ses réalisations à ses amis. Le garage était terminé et l’escalier vers le grenier venait d’être posé. Le weekend prochain il commencerait l’aménagement du débarras à l’étage. Ils visitèrent enfin le sous sol. La pièce principale était spacieuse et bien éclairée : elle ferait un superbe atelier pour Paul. Jean, un ami maçon, lui conseilla d’isoler le mur de la cave. Ainsi il pourrait chauffer son atelier tout en laissant sa cave froide. Le plus compliqué serait de bien isoler la porte. C’est par là que la chaleur renterait. Et pour l’aération de la cave il lui conseilla de faire une petite ouverture vers l’extérieur dans la pièce du fond. L’électricité n’étant installé que dans la première des trois pièces et les restes de mobilier de l’ancien propriétaire étant encore stockés là ils ne pure au mieux que jeter un coup d’œil dans la seconde pièce. Mais Jean n’eu pas besoin d’en voir plus pour dire à Paul que l’aménagement de la cave serait possible en laissant les murs de séparation mais en agrandissant les ouvertures. Le temps de retourner jouer à la pétanque et il était déjà l’heure du diner. De nouveau la nourriture fut abondante et les invités ne repartirent que très tard dans la nuit.

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