lundi 30 septembre 2013

Quiétude


Quelle chance de vivre auprès d’un si beau fleuve. Ce matin, après l’accomplissement du rituel matinal quotidien, levé-lavé-mangé, j’enjambe mon vélo dans un temps plus brumeux que mon esprit. Pas de le temps de s’émerveiller, il faut être à l’heure au bureau pour assurer l’astreinte du matin. Temps brumeux, soleil encore au lit, je décide de prendre par les bords de Loire pour profiter de la sécurité des quais à défaut d’une piste cyclable pourtant promis par « l’incontournable » Lemaignan (tiens c’est drôle le correcteur d’orthographe me propose « dédaignant », il est quand bien fait !), que les non-Loirétains (Mon dieu que j’ai honte de ce nom) ont la chance de ne pas connaitre. Arrivé sur les rives ligériennes me voici plongé dans le monde du silence et ce sans avoir à m’immergé aux côté du célèbre feu bonnet rouge. Aucune voiture ou presque sur les quais, Un pont déjà figé à l’horizon, et une tranchée brumeuse sur ma gauche d’où s’élève, entre les ombres arboricoles, quelques cris de mouettes préférant sans doute le calme d’une ile de sable à l'agitation des bords de mers chahutés par les marées. La Loire est là, je le sais, mais elle reste endormie sous sa couette épaisse de brume. Comme si, elle, s’était offerte une grasse matinée aujourd’hui. Et le monde autour se recueille silencieusement pour ne pas la réveiller. Les chiens se promènent sans aboyer. Les oiseaux se taisent. Et moi je survole les quais, prenant soin de ne pas rompre cette harmonie par un quelconque bruit mécanique. Cette quiétude onirique me berce le long de cette beauté, allongée, cachée et pourtant maitresse de ces lieux. Un bateau d'un autre temps, surgit de la brume comme un anacronisme poétique. C’est un crève-cœur que d’en quitter le cours pour traverser cette ville morne pour rejoindre téléphone et ordinateur qui m’affichent froidement l’heure comme pour me dire : tu as failli être en retard ! Oui ce matin j’ai failli être en retard. D’ailleurs j’ai failli ne pas venir, comme à chaque fois que je pars le long de cette invite au voyage.

mercredi 4 septembre 2013

Culture et librairie

 
 
Ce midi, afin de fuir une fois de plus le bureau, j’ai trouvé un prétexte pour sortir en ville. Depuis quelques temps je cherche un livre traitant de l’Aïkido et de l’explication, si possible illustré, de ses techniques. Le sujet étant précis c’est donc sans grand espoir que j’ai pris le temps de parcourir les quelques grosses librairies Orléanaises.
Premier arrêt : la FNAC. Malgré mes déceptions précédentes je suis quand même repassé par la FNAC. Après tout ils m’ont déjà surpris une fois en comprenant après plusieurs années qu’il était dans leur intérêt de rapprocher la vente en ligne de leurs boutiques et ce en acceptant, d’une part, que le magasin soit considéré comme un point relais pour se faire livrer ses achats en ligne et d’autre part, de faire un point de relais pour le SAV. Et oui, pour ceux qui ne le savait pas, il y a encore quelques années, il était hors de question d’arriver en magasin avec une réclamation sur un article acheté en ligne : « Ah non monsieur ! Le site internet FNAC et le magasin FNAC ce n’est pas la même chose (?!?) : il faut renvoyer votre article par la poste ! » …SIC. Bon au final, pour la littérature comme pour le reste la FNAC reste pour moi le temple de l’inculture. On arrive à l’étage face à un mur des meilleures ventes et autre « incontournables » : une vingtaines de références surexposées avec un stock considérable. Ensuite viennent les rayons, nombreux, divers et épars ou l’on est rassuré par une impression de diversité. Finalement, lorsque l’on arrive dans le rayon qui nous intéresse, on s’aperçoit qu’il est tout petit et comporte très peu de références. En allant voir d’autres rayons on s’aperçoit rapidement que c’est le même problème partout.
Exit donc la FNAC, je descends vers Chapitre, longeant à regrets ma librairie préférée CHANTELIVRE où je sais que malheureusement il n’y a pas de rayon traitant de ce que je recherche. J’arrive donc dans ce qui fait suite et honte à la célèbre librairie Loddé, connue et reconnue lorsqu’elle était encore sous les arcades. En entrant j’ai été surpris de trouver un espace si dégagé. Je m’explique : lorsque Loddé a été racheté par Privat qui a souhaité profiter du nom pour s’installer sur Orléans, ils ont ouvert un grand magasin sur la nouvelle place de la république. Malgré ma déception de voir disparaitre ce temple du livre aux passages étroits entre des étagères reliant le sol au plafond et croulant sous le poids des livres entassés, j’ai, à l’époque, été agréablement surpris par le parti pris de créer une impression d’espace en laissant le champ de vision libre avec des présentoirs de hauteur limité. L’équilibre visuel était atteint entre une vision supérieure dégagée jusqu’aux quatre coins du magasin et, pour la partie inférieure, une densité de livres entre lesquels les clients circulaient. Mais aujourd’hui cet équilibre n’existe plus. Les présentoirs se sont raréfiés et dégarnis. Du coup l’enseigne réussit l’exploit de nous donner l’illusion d’un désert sans sable et en pleine ville. Une mer calme où flotte quelques récifs dégagés sur lesquels, tels des mouettes endormies, les livres reposent.
Par dépit et ayant encore un peu de temps à perdre avant de retourner au bureau une fois que les collègues seraient partis déjeuner, je décide de pousser jusqu’à la nouvelle librairie dont j’ai déjà oublié le nom située sur la place de Loire. Cette librairie ne m’avait pas donné confiance lors de ma première visite pendant les fêtes de noël ou j’avais l’impression de trouver plus de produits dérivés que de vrais ouvrages. Je vous rassure, ma seconde visite a détrompé la première : c’est pire que ce que je croyais ! On arrive dans une ambiance très raffinée ou les livres ne sont pas entassés mais joliment présentés sur de belles étagères noires estampillées Ikea. Ils sont d’autant plus joliment étalés que chaque étagère ne compte qu’un nombre d’exemplaire très limité. Comme partout ailleurs on y retrouve quelques références comprenant des lieux communs, des ouvrages récompensées ou estampillés. Bref, du « facile à vendre ». En dehors de ca … Hormis le fait de pouvoir rassurer ceux qui penseraient qu’en littérature on peut faire du : « Pas beaucoup, mais de qualité » il n’y a pas grand-chose.
Au final je suis retourné au bureau avec cette réflexion en tête : Comment, aujourd’hui, avoir le goût de découvrir de de nouvelles choses en littérature ? J’ai souvenir de bibliothèques où l’on trouvait de nombreuses références à consulter et où « faire son choix » prenait tout son sens. Une époque où les vendeurs aimaient lire et où pour les recruter on ne se contentait pas de savoir si ils avaient un bac ES. Bon ok je suis conscient de passer pour un vieux con réactionnaire mais quand même ! Aujourd’hui heureusement que j’ai encore CHANTELIVRE sinon je serais vraiment malheureux ! Bon il y a toujours le bouche-à-oreille pour découvrir de nouvelles choses. Il y a aussi internet qui n’est finalement qu’un nouvelle outil technique de ce bouche-à-oreille. Il y a aussi quelques émissions littéraires qui survivent en prenant des créneaux de moins en moins accessibles, cédant leur place au crétinisme de la télé-réalité où l’on découvre qu’il peut y avoir plus stupide que le téléspectateur : le téléspectateur qui fait sa télé ! Mais finalement et de plus en plus on nous dit aussi en littérature quoi consommer. A nous bourrer le crâne avec des prix, des « incontournables » tous plus mal écrits les uns que les autres. Car aujourd’hui il ne faut pas bien écrire pour vendre, c’est comme pour tout : le marketing replace la qualité. Dernière preuve en date, faisant suite à Harry Potter, la série des 50 nuances (« fifty shade » pour les anglophiles). J’ai commis la grave erreur d’acheter le premier avant d’en lire quelques pages. Bien mal m’en prit : c’est atrocement mal écrit ! Et pourtant ces livres se sont vendus à des millions d’exemplaires ! Je comprends la problématique économique des librairies : l’espace est chère et le stockage n’est plus dans l’air du temps commercial. Une librairie ne peut apparemment plus se permettre d’avoir un stock important et de multiplier les références. Les librairies qui nous ont fait rêvés comme Loddé n’existent plus ou plus pour longtemps. Pourtant on trouve quand même des ilots de sérénité, tel que la librairie CHANTELIVRE, place du Martroi. Le rayon enfant y est particulièrement exceptionnel ! Un régal pour les petits et les grands, de très nombreuses références, des vendeuses disponibles pour nous conseiller, qui connaissent et aiment parler des livres qu’elles présentent. Alors à quoi tiens la réussite de cette librairie ? Pour moi cela tiens à deux choses : déjà éviter de se disperser sur tous les sujets et ensuite avoir de bon vendeur. Avoir en face de soi quelqu’un qui aime les livres et sait vous en parler aide à découvrir de nouvelles choses car finalement en magasin, sur un blog, entre amis ou en écoutant une bonne émission le procédé est le même : pour avoir envie de lire un livre il faut quelqu’un qui sache vous transmettre cette envie. Pour l’achat ? Heureusement nous avons internet !
 
 
 
 

mercredi 28 août 2013

Zombzzzzzzzz


Voilà quelques temps maintenant, au sortir d’une séance de cinéma, une réflexion m’est venue au sujet du pitch très à la mode depuis quelques années de l’invasion zombi. La question qui m’est venue est de savoir ce qui avait bien pu ne pas avoir été encore envisagé sur ce thème.

Bien souvent, le centre d’intérêt de ce type d’histoire consiste en la façon dont l’humanité, à petite ou grande échelle, lutte pour sa survie voir pour l’éradication du virus. Le procédé sert d’ailleurs souvent uniquement de prétexte pour développer la psychologie humaine en réaction à une crise, à ma plus grande satisfaction je dois l’avouer.

Au final on se rend compte que systématique l’origine n’a que peu d’importance. Savoir d’où vient le virus ne sert, au plus, qu’à aider dans la recherche d’une solution. L’idée de base restant : « On est dedans jusqu’au cou, comment va-t-on s’en sortir ? »

Je ne pense pas, donc, que creuser du côté des origines soit d’une grande utilité ou puisse apporter quelque chose au genre.

Comme je l’ai dit précédemment, l’aspect psychologique ainsi que l’organisation de la « résistance » est systématiquement abordé en jouant sur la gravité, les capacités et l’échelle. Difficile donc de trouver une brèche inexploitée de ce côté-ci.

 C’est donc dans cet état de profonde réflexion que je me suis retrouvé perdu un soir d’été jusqu’à ce qu’une nuée de moustiques m’apportent LA révélation. Le vecteur ! C’est sur le vecteur du virus qu’il faut travailler. On se rend compte que si on finit par mettre le virus au second plan c’est que le schéma de propagation est toujours le même : l’homme et les gros animaux. Et c’est là que se trouve le talon d’Achille de l’histoire de Zombi, le petit goût amer de l’histoire qui fait que l’on finit par prendre du recul et se détacher de l’histoire : on sait déjà comment ça va se passer.

            La transmission uniquement par l’homme du virus a été largement exploitée et pour augmenter les champs des possibles on utilise maintenant aussi la transmission par les animaux. Alors pourquoi ne pas s’engouffrer plus le filon ? En premier lieu car il faut que les héros s’en sortent. Oui, cela fait partie des conventions unanimement utilisée dans la conception d’histoire : le héros doit survivre, enfin le plus longtemps possible. En second lieu ce qui fait l’intérêt de l’histoire de zombi c’est que l’on associe l’in-contrôlabilité et la vitesse de propagation d’un virus avec la représentation physique de ce virus : l’homme peut tirer, frapper et se protéger physiquement du danger. L’histoire de zombi sert donc d’exutoire à nos peurs profondément ancrée face aux menaces que nous avons connus avec les virus mortelles qui se sont propagés ces dernières années. Rien de plus normal à cela puisque ce type d’histoire fait suite aux films post apocalyptiques qui traitaient du risque de guerre nucléaire, faisant eux même suite aux films de guerre embrassant l’ensemble des guerres du siècle dernier.

            La propagation par les animaux est donc à utiliser avec attention mais ne doit pas pour autant être exclus complètement car elle permet d’élargir le spectre des possibilités et d’apporter de l’originalité.

            Etant donné que je n’ai pas la prétention de fournir ici l’idée révolutionnaire pour concevoir LE scénario qui va apporter un grand vent de fraicheur sur le genre je vais employer les quelques neurones à ma disposition afin de savoir quel animal pourrait être le vecteur le plus dangereusement imparable pour l’homme. Puisqu’ils ont déjà été utilisés, on peut supprimer de la liste les gros animaux car l’homme s’en protège comme de l’homme infecté : avec des grosses armes et des grosses barricades. Il faut donc chercher dans le plus petit. Nous avons les rongeurs ou les oiseaux qui peuvent constituer une menace de par leur nombre et la capacité à passer au travers des protections cités précédemment. Mais là encore l’homme s’adapte et ajoute des protections plus fines et des armes plus adaptés. Un bon lance-flamme, l’intérieur d’une voiture et hop, le tour est joué. Il faut donc aller dans l’extrêmement petit. Mais là il faut trouver du tout petit qui peut pratiquer un échange de sang avec l’homme. Exit la fourmi qui peut aller partout mais qui n’a aucune chance d’être infectée. Exit la mouche qui ne pourrait transmettre le virus. Au final il ne nous reste plus que le bon vieux moustique. Et oui cette espèce serait capable de fournir une quantité impressionnante d’ennemi. Le côté non-vivant annihilant la caractéristique éphémère de sa durée de vie nous nous retrouvons avec une multitude immortelle. Quant aux protections, à si petite échelle il y a forcément une faille dans la carapace à exploiter à un moment ou un autre qui fait que personne ne peut se protéger à la fois de cette menace et des autres. Les plus acharnés d’entre vous pourrons me dire : Oui mais, les moustiques ça ne pousse pas partout ! Il suffit d’aller s’abriter dans le grand nord et Hop, terminé le moustique. Ce à quoi je répondrais aisément : Non ! Que nenni ! Le moustique zombi, il est mort ! il peut donc aller où il veut, et voler pendant plusieurs jours pour aller piquer ton petit bonhomme en slip qui se croyait tranquille sur sa banquise et qui se faisait tranquillement bronzer en comptant les munitions de son fusil à ours.

            Au final, même dans les histoires de zombi, c’est bel et bien les moustiques qui vont encore nous ruiner l’existence. Mais quand on y réfléchi bien tout cela n’a rien d’étonnant si l’on considère que pour les virus mortelles actuels le moustique constitue déjà l’un des meilleurs vecteur de maladie.

            La solution au risque d’invasion zombi et donc les chances de survie de l’espèce humaines serait-elle actuellement au sein des laboratoires Baygon© ?

 

mercredi 10 juillet 2013

Ce soir j'ai touché du doigt le néant ...

En voilà un titre prometteur, me direz-vous.
Et pourtant ce soir j'ai fait l'expérience ... intéressante ... de goûter le subtil mélange du 'trop' et du 'pas assez'.
Car oui, ce soir j'ai allumé la télévision.
Pourtant c'était une soirée tout à fait banale : retour du bureau, deux ou trois bricoles à expédier ...
Et puis d'un seul coup, là sans prévenir, du temps libre. Avec l'appartement pour moi tout seul en plus !
Alors que faire :
regarder un film ... pas le temps.
lire un livre.. pas envie de devoir m'arrêter dans 20 minutes.
traîner sur l'ordi ... pas envie.
Et là, sautillant au fond du canapé, ma nouvelle télécommande me tend ses petits bras d'enfants en criant : 'viens jouer avec moi' !
Et du coup je sombre. Je m'affale sur la canapé, allume la télé, range les neurones et c'est parti pour un quart d'heure beauf !
Une petite voix en moi me fait pourtant des reproches :"franchement c'est pas la peine d'avoir fait taire ton côté geek pour ça !"

Et finalement elle avait raison la petite voix.
Je suis tombé sur un ovni (enfin pour moi, les autres appellent ça la vie normale).
Pile poil en allumant en plus !
A croire que c'est le destin qui m'a fait allumer la télévision à cette heure, sur cette chaîne !
Déjà, il s'agit d'une émission de télé-réalité donc on peut s'attendre à du lourd.
Ensuite, le concept s'appelle "les ch'tits à Las Vegas", un nom en droite lignée des films de "De Funes".
Le concept habituel : des jeunes, esclaves de leur narcissisme, qui passent leur temps à ne rien faire dans une somptueuse villa (elle est dure la vie à la télé).
On rentre violemment dans le vif du sujet avec un pseudo DJ qui part pleurer au bout de deux morceaux car les autres se moquent de lui. Et oui car on oublie trop vite la difficulté psychologique du DJ qui passe son temps à voir défiler des gens lui réclament des morceaux qu'il est obligé de connaitre et cette pression qui s'exerce sur lui au moment de soulever son diamant (enfin celui de sa platine car ses bijoux à la limite on s'en fout) avec cette éternelle question en suspend : "est-ce que ça va leur plaire ?"
Donc bref, on a donc le DJ qui pleure tout seul dans son coin.
Enfin tout seul ya quand même le cameraman, le perchiste, le mec qui tiens le projecteur braquée sur le pauvre malheureux plus deux ou trois assistants qui lui disent ce qu'il doit faire ("bouh : mauvaise langue ... la télé-réalité c'est pas truqué c'est pour de vrai !")
Donc, re-bref, les amis du DJ reviennent le chercher car ils l'aiment bien, et puis surtout la prod est coincé car le thème de la soirée c'est la fête à la villa donc sans musique pas facile de faire se déhancher les greluches pour attirer le téléspectateur testostéroné.
Ensuite on a un autre grand moment avec la piscine. Ben oui car depuis Loana dans toutes les émissions de téléréalité ya une piscine ca fait parti des éléments indispensable.
Donc cette piscine n'ayant pas été loué pour rien par la prod, au bout de quelques minutes (oui ils coupent au  montage les raccords maquillages et autres briefings) les premiers "festoyeurs" sont dans l'eau. On trouve donc pèle-mêle, une fille en string car elle n'avais pas de maillot de bain, un mec en caleçon en train de simuler une copulation basique avec une troisième fille toute habillée (la pauvre a hésité trop longtemps entre le string et le maillot de bain). Le tout avec un commentaire d'une greluche resté sur la touche :"je suis choquée par la vulgarité de ce qu'ils font. Et l'autre à côté qui se met carrément en string !".
Et à ce moment là je voudrais faire une pause et replacer le contexte.
Nous sommes donc dans une émission racoleuse à souhait, avec une fille "commune", habillée comme une p...  vulgairement, qui participe à une émission ou elle s'exhibe en toute impunité, qui est "choqué" par l'attitude des autres qui colle exactement à ce que souhaite la production et ce pour quoi elle a, elle même, été sélectionnée. C'est dire effectivement la capacité de recul qu'ont ces personnes.
D'ailleurs au final ce qui me dépite le plus c'est de retrouver chez eux des réactions d'adolescents post-pubères soumis à des élans hormonaux.
Autant chez ma belle fille, même si cela m'agace, c'est un processus normal à 14 ans. Autant chez des personnes qui sont en âge et censés être capables de travailler, de prendre des décisions, de voter, d'élever des enfants !!!
Tiens d'ailleurs les guignols avec leur "manif pour tous" tout droit issue d'une époque moyenâgeuse où l'inquisition faisait loi, cela ne les choquent pas de voir des crétins immatures pouvoir élever des enfants ?
Enfin bref, je dérive.
Tout ça pour dire que ce soir j'ai passé 15 minutes devant la télé pour me rappeler pourquoi je ne l'allume jamais !
En conclusion je citerais un sketch de Patrick Timsit :
"parfois je regarde la télé toute la journée, c'est chiant ! Mais quand je l'allume, c'est pire !"

jeudi 27 juin 2013

Retour au jardin

Voilà des jours et mêmes des semaines que je ne suis pas revenu sur ce blog.
Loin de n'avoir rien à raconter c'est plutôt par manque de temps.

Pour les nouvelles beaucoup de choses bien sûr, une nouvelle ceinture en Aïkido, la fin de l'année scolaire, une reconduite à long terme du contrat client, ...

Mais pendant ce temps là au jardin ça pousse. Lentement, tranquillement, mais inévitablement.
Les herbes envahissent peu à peu l'espace, les premières grains de courgettes n'ont jamais poussées, les tomates végètes ...

Mais finalement, et avec le peu de temps que l'on y passe on arrive à maintenir quelque chose de potable pour une première année :


Et en y regardant de plus près ca pousse ! 


Et oui ! ce sont bien des tomates que vous voyez !!! bon elles sont toutes petites et encore verte ... mais un jour elles seront vermeils et juteuses !

Enfin l'essentiel c'est d'y croire.

Ceci dit on commence déjà a récolter : Christelle viens de faire un clafoutis avec les cerises du jardin et les petites se régalent de framboises.

Ce soir j'ai même cueilli les premiers petits pois et groseilles. Et là semaine prochaines ça devrait être bon pour les premiers haricots !


Voilà pour les dernières nouvelles.
Promis en début de semaine je prendrais le temps de vous raconter le week end d'Aikido aux sables d'Olonnes.

Bonne nuit à tous !



lundi 3 juin 2013

Papa je t'aime

Parce qu’il y a toujours de choses qu’il faudrait que l’on fasse mais que l’on ne fait jamais.
Parce qu’il est des choses que notre pudeur imbécile nous empêche de dire.
Parce que l’on pense souvent que ce qui nous parait évident l’est aussi pour les autres.
Parce que l’on oublie qu’il est aussi agréable de dire des compliments que de les entendre.
Parce qu’il finit parfois par être trop tard pour exprimer ses sentiments.
Pour tout cela aujourd’hui je veux te dire : Papa, je t’aime.
On a beau grandi, devenir un homme, on reste toujours le petit garçon à côté de son papa.
Je suis tel que je suis grâce à ce que tu m’as transmis, à ce que tu m’as appris. Je suis ce que tu as fait de moi, par ton sang et ton éducation. Je te dois mes bons et mes mauvais côté, mes qualités et mes défauts et je suis content de ce que je suis devenu grâce à toi. Je suis surpris et heureux de retrouver des parts de toi dans mon caractère. Tout ce que j’ai fait et je fais encore, je le fait pour que tu sois fière de moi comme moi je suis fière de toi. Depuis tout petit je t’ai suivi dans ce que tu faisais, bricolage, informatique, peinture et tant d’autres choses, toutes ces choses que j’ai fait miennes mais qui viennent de toi. Ensemble nous avons partagé du temps et des passions. Cela restera pour moi à jamais de merveilleux souvenirs. Des conseils ancrés en moi comme des règles, « ne démonte jamais quelque chose si tu n’es pas capable de le remonter ». Des images comme les premières séances de peintures de figurines ensembles et tant d’autres choses comme des heures passées à taper un programme pour lancer un jeu de voiture très sommaire.

J’ai fait du mieux que je pouvais et je continuerai tout au long de ma vie pour que tu sois fière de ton fils. J’espère que nous aurons encore beaucoup de choses à partager ensemble malgré la distance et le temps qui manque toujours. Je n’ai pas su te soutenir quand tu en avais besoin, pleurant ma honte de ne pas arriver à te parler alors qu’il aurait suffi de si peut. Aujourd’hui je et le dit : je suis fière de toi, tu as beaucoup de qualités et tu vaux miles fois mieux qu’un reflet taciturne dansant à la surface d’un mauvais whisky. Je t’aime papa.

jeudi 30 mai 2013

Droits d'auteurs

Ça va sans dire mais ça va mieux en le disant ...


Voilà pourquoi je tiens à rappeler ces quelques lignes.

Bien entendu je n'ai pas la prétention de penser que quelqu'un pourrait s'intéresser à ce que j'écrit au point de le voler mais bon mieux vaut prévenir que guérir. Comme ça c'est dit et je suis tranquille. De toutes façon si cela arrivait j'appliquerai la loi du Talion c'est encore ce qu'il y a de plus efficace !



Le droit d'auteur en France est régi par par la loi du 11 mars 1957 et la loi du 3 juillet 1985, codifiées dans le code de la propriété intellectuelle
La loi reconnaît en tant qu'auteur toute personne physique qui crée une oeuvre de l'esprit quelle que soit son genre (littéraire, musical ou artistique), sa forme d'expression (orale ou écrite), son mérite ou sa finalité (but artistique ou utilitaire). 
Le droit d'auteur couvre donc toute création de l'esprit, qu'elle soit une oeuvre littéraire (livres, journaux, pièces de théâtre, logiciels, site web, etc.), une oeuvre d'art (peinture, sculpture, photographie, image infographiée, architecture, etc.), une oeuvre musicale ou audiovisuelle, dès lors qu'elle est matérialiséeoriginale et qu'elle est l'expression de la personnalité de l'auteur
D'après les article L.111-1 et L.123-1 du code de la propriété intellectuelle, l'auteur d'une oeuvre de l'esprit jouit d'un droit de propriété exclusif dès sa création, sans nécessité d'accomplissement de formalités (dépôt ou enregistrement), pour une durée correspondant à l'année civile du décès de l'auteur et des soixante-dix années qui suivent, au bénéfice de ses ayants-droits.

lundi 27 mai 2013

Romance à Portsmouth -3- Helena

Le lendemain matin un soleil timide se dévoilait au rythme régulier du passage de quelques nuages. Le ciel était d’un bleu profond qui contrastait avec le gris argenté de la mer. Une douce lumière entrait par la fenêtre et une légère brise apportait les embruns tandis qu’une multitude d’oiseaux jouaient dans les reflets brillants d’une mer turbulente. Tout cet ensemble de lumière de bruit et d’odeur m’inspira au point de passer l’entière matinée à la rédaction de mes notes. J’avais décidé de coucher sur manuscrit toutes les sensations que me procurerait ce voyage et pour l’instant mes attentes étaient comblées.

            Au bout de quelques pages, mon appétit d’écriture rassasié, je décidai de sortir me promener afin de m’imprégner complètement de cette atmosphère jusqu’au midi avant de me mettre en quête de celle que j’étais venu visiter. Souhaitant terminer par la jetée je commençai par m’enfoncer dans les petites ruelles du village. Malgré un aspect beaucoup moins sombre que la veille, elles étaient tout aussi désertes. Les maisons, malgré un aspect pauvre et des constructions irrégulières étaient correctement entretenues et de nombreux arbustes et massifs de fleurs ornaient les devantures, contrastant avec les vitres épaisses et sombres des maisons. Les rues étaient propres et malgré les nombreuses margelles, pas une seule fois je ne trébuchai sur les pavés. Le tracé irrégulier des rues débouchait régulièrement sur des petites places tantôt occupée par un puits tantôt par un arbre centenaire ou un ensemble de banc. Je ne croisai que quelques personnes pressée qui ne répondirent pas à mes politesses. L’impression d’être évité se confirma une fois de plus sans toutefois me surprendre d’avantage. Mes pas finirent par me ramener non sans mal vers la jeté et, comme l’heure avançait je remontai le long de celle-ci pour rejoindre l’auberge.

Je flânai le long du port lorsque j’aperçu sur la jetée une ravissante demoiselle d’une vingtaine d’année tenant son chapeau pour empêcher le vent de lui ravir. Elle portait une robe finement ouvragée dont la couleur bleue pâle soutenait son teint porcelaine. A ses pieds reposait un volumineux panier rempli de victuailles. La jupe se composait de nombreux voilage tous parfaitement ajustés entre eux et un corsage brodé mettant en valeur les lignes généreuses de sa frêle silhouette de jeune femme citadine. Ce raffinement ne laissait dans mon esprit aucun doute sur l’identité de cette jeune personne. Afin de m’en assurer je m’approchai de la jetée, faignant une démarche nonchalante, pour de ne pas donner l’impression d’aller à sa rencontre.

Au moment où j’approchai elle se retourna, ayant deviné ou entendu ma présence. Elle m’adressa un sourire radieux en me saluant et me remerciant de cette visite. Je lui rendis son bonjour en lui exprimant ma surprise de la voir m’attendre alors que je ne l’avais pas prévenu de ma venue. Elle me dit qu’elle avait été prévenue de mon arrivée et qu’elle s’attendait depuis quelques temps à ce que je lui rende visite. Je lui fis mile compliment quand à sa beauté, sa tenue et sa charmante attention me désolant de me comporter comme le dernier des rustres en arrivant ici sans prévenir ni organiser mon arrivée. Elle se mit à rire avec légèreté et me posa un baiser sur la joue en me répondant que mon désir de lui rendre visite était la plus charmante des attentions et qu’elle excusait pleinement mon empressement.

Ayant tout prévu elle m’invita à partager dès le midi un pique-nique champêtre. Elle m’indiqua que le meilleur endroit pour déjeuner était la pointe du vieux phare d’où nous pourrions avoir une magnifique vue sur la baie et le village. J’acquiesçai en lui et lui proposai fort galamment de la soulager de son panier. Nous marchâmes tous deux vers le vieux phare le long de la corniche, empruntant un vieux sentier qui courait irrégulièrement entre les buissons.

Nous passâmes le trajet à discuter de la région. Malgré les nombreuses informations dont elle m’avait déjà fait part par écrit elle regorgeait encore de petites anecdotes et me fît observer tant de curiosité, de détails du paysage qu’elle n’avait pu que passer son enfance à parcourir les alentours du village. Tout en continuant de l’écouter j’essayai de l’imaginer enfant. Elle avait dû être une petite fille espiègle mais capable d’une grande écoute et d’un sérieux propre aux adultes. Elle était ravissante et sa conversation était délicieuse.

Nous arrivâmes sans nous en rendre compte au pied du phare. La corniche était ici complètement dégagée et une prairie parsemée de rochers couvrait le monticule où trônait l’édifice. Un arbre unique et centenaire lui tenait compagnie en ce lieu idyllique. Un vieux cèdre au branchage tordu et malmené par les éléments me rappelai la structure même du village : ramassé, torturé mais prêt à affronter toutes les agressions extérieurs.

Nous nous installâmes au pied de l’arbre et j’étendais la couverture pendant qu’Helena vérifia le contenu de son panier. Elle avait préparé un délicieux repas et je me régalai de mets subtils et délicats. Notant ma surprise quant au fait qu’elle ne mangeait rien, elle m’expliqua qu’elle était malade et que le peu qu’elle avait déjeuné ce matin lui suffisait pour tenir la journée. Je m’inquiétais sur sa santé mais elle esquiva la conversation en me demandant comment je trouvais son village. Je commençai par regretter l’austérité des villageois, l’expliquant par l’isolement du village et voyant que ces critiques l’attristaient je détournai rapidement sur la beauté du paysage et la conservation de la côte sauvage. Elle me sourit de nouveau à ces paroles. Ce sourire me transporta et pendant un instant je n’avais plus qu’une envie : continuer de la faire sourire éternellement. Rassurée sur mes impressions, elle m’expliqua qu’en dépit de leur apparente froideur, les habitants du village étaient solidaires et généreux. Ils étaient tout simplement craintif de ce qui leur était étranger et craignaient que la tranquillité de ces lieux se perde un jour, dénaturé par quelques visiteurs. C’est pourquoi ils rejetaient tout contact avec l’extérieur.  

En fin de repas, alors que je me roulais une cigarette adossé au vieux cèdre , elle rosi légèrement en m’interrogeant sur les motivations de ma visite. Je pris une longue inspiration. Jugeant qu’il était trop tôt pour lui dire que j’étais venu uniquement pour elle, je répondit que je souhaitais voir de mes propres yeux le village sur lequel je passait tant de temps d’étude et que cela me permettais aussi de lui rendre visite après une si longue correspondance. Elle sourit timidement, puis resta pensive, le regard noyé dans l’étendu maritime.

La laissant à sa réflexion, j’observais en détail le phare. C’était une vieille construction, solidement arrimée au promontoire rocheux. La végétation s’étendait à son pied sans pour autant envahir sa façade, comme si la nature s’accommodait de sa présence. Une volée de marche conduisait à une porte robuste. Les murs avaient l’air très épais, le vent devait être rude ici lorsque les éléments se déchainaient. Aucune fenêtre mais de petites ouvertures perçaient la façade massive, rappelant des meurtrières. Au sommet, la présence d’un plateau et une poulie indiquaient qu’à l’origine le phare devait fonctionner au bois.

Remarquant mon intérêt pour le bâtiment, Helena m’indiqua qu’il s’agissait à l’origine d’une tour à feu construite pour guider  le retour des bateaux rentrant tardivement de la pêche. La structure avait été conservée et une lampe de phare moderne  avait remplacé le bucher. Elle m’expliqua l’originalité de ce phare qui utilisait une génératrice à bois pour alimenter la lampe. Cette fonctionnalité avait été décidée par les habitants, officiellement pour conserver la mémoire de la tour à feu. Officieusement ils voyaient d’un mauvais œil l’intervention extérieure régulière pour ravitailler le phare.

Le phare était actuellement habité par deux frères qui se relayaient chaque soir pour surveiller son bon fonctionnement. Helena se mît à rire quand je lui je lui exprima ma surprise quant au fait qu’ils vivaient tous deux à l’intérieur d’un endroit si sinistre et m’indiqua qu’ils vivaient dans la dernière maison de ce côté ci du village. Elle me promit de m’emmener un jour visiter l’intérieur du phare afin de me rendre compte par moi-même qu’il était impossible d’y vivre.

Me détournant du phare j’aperçu la riche demeure sur le promontoire de l’autre côté de la baie. Vu d’ici l’édifice semblait dominer complètement le village. Subitement Helena me sorti de ma rêverie en me proposant d’aller faire une ballade en barque au pied des falaises. J’acquiesçai et me laissa guidé le  long d’un petit sentier étroit qui menait à un embarcadère dissimulé au pied de la falaise. Une vieille barque y attendait, bercée tranquillement par les vagues.

Helena m’expliqua que cet embarcadère avait été aménagé il y a bien longtemps, à une époque où le phare était le centre d’un trafic de produits exotiques. La nuit, des bâtiments en provenance de lointaines contrées mouillaient au large et des barques venaient livrer jusqu’au phare des marchandises sur lesquelles il ne valait mieux pas attirer l’attention des autorités portuaires. Les bateaux repartaient ensuite jusqu’à Providence pour livrer le reste de leurs marchandises. Les clients venaient discrètement chercher ensuite leurs cargaisons au phare.

Nous passâmes un long moment, tranquillement installé, prenant soin de ne pas nous éloigner. La mer était calme et je pouvais conduire la barque assez facilement. Comme Helena l’avait dit la vue en contrebas des falaises était magnifique et elle me fît découvrir de nombreuses petites grottes creusées par le travail du ressac. Ces petites niches ressemblaient à des cavernes fantastiques que  l’imaginaire remplissait abondamment d’histoire de piraterie et de contrebande. Elle me décrivit son enfance espiègle et avide d’exploration. Elle avait inspecté durant ses jeunes années chacune de ces cavités et elle n’y avait malheureusement trouvé que ce que son esprit romanesque y inventait. Plongeant régulièrement ses parents dans l’inquiétude, elle passait des jours entier et rentrait parfois bien après la tombée de la nuit à explorer et rechercher tous les trésors que pouvait receler ce lieu idyllique.


jeudi 25 avril 2013

Romance à Portsmouth -2- Un accueil particulier



On frappa soudainement à la porte. Je sursautai, brusquement sorti de ma rêverie. Sans attendre ma réponse une voix sèche m’indiqua que le repas allait être servi et qu’il n’y aurait pas deux services. Pour ne pas aggraver l’accueil déjà froid j’obtempérai et descendis prestement dans la grande salle. Les tables y avaient étés réunies et les convives étaient pour la plupart restés pour le soupé. Tout le monde était déjà attablé et je m’installai naturellement à la seule place inoccupée. Personne ne pris attention à moi, ce qui, loin de m’offusqué, fût plutôt un soulagement pour moi.

Mes voisins étaient de vieux pêcheurs qui discutaient tantôt des réparations des embarcations, tantôt de l’organisation de la prochaine sortie en mer. Un vieux loup de mer se plaignait que les poissons dédaignaient ses filets malgré tous les efforts qu’il déployait et un autre lui répondit par une réflexion sur son physique devant faire fuir tout poisson s’approchant trop près de son embarcation. Des éclats de rires fusèrent et m’empêchèrent d’entre la réponse du premier. Sans comprendre la suite des plaisanteries je m’efforçai de sourire d’une manière timide afin que personne ne puisse prendre mon rictus comme une insulte. Le repas se déroula sur ces railleries et personne ne m’adressa la parole. Ma présence semblait uniquement tolérée car elle constituait une source de revenue pour l’auberge mais les villageois, tellement habitués à leur autarcie, semblaient mépriser tout ce qui venait d’au-delà des bois.

A la fin du repas, désireux de me dégourdir un peu les jambes après ce long voyage, je demandai au patron jusqu’à quelle heure il laissait la porte d’entrée ouverte. Il me répondit que la porte n’était jamais fermée et que je pouvais bien rentrer à l’heure qui me chantait tant que je prenais soin de ne pas déranger les autres occupants. Sans lui faire part de ma surprise dubitative quant à la présence d’autres pensionnaires, je le remerciai de son amabilité et ne me fit pas pressé pour rejoindre l’extérieur. Satisfait de m’éloigner de cette ignorance pesante à mon égard je sorti aussitôt dans l’indifférence la plus complète.

Dehors la nuit était tombée. Une légère brise transportait un air chargé d’embrun. Je me promenai sur la jetée pendant quelques minutes puis hésita sur ma destination. Les petites ruelles tortueuses du village qui paraissaient labyrinthiques de jour me faisaient penser, de nuit, à de véritables coupes gorges hantés par quelques marins ivres impatients d’exorciser la mauvaise pêche du jour par le sacrifice d’un inconnu de passage. En dehors du village je ne voulais pas me risquer de nuit sur les falaises escarpées menant au phare à la merci du moindre nid de poule ou autre piège susceptible de me précipiter dans une chute mortelle. De l’autre côté de la baie, un chemin dégagé montait en direction du vieux manoir. Pas forcément mieux protégé que celui menant au phare, celui-ci me semblait pourtant plus rassurant.

Le chemin menant au manoir commençait au bord du rivage derrière de vieux entrepôts. Passé quelques vieilles bâtisses de bois abandonnées depuis longtemps je sortais du village. Comme je l’avais pressenti, le chemin passait suffisamment loin de la corniche pour ne courir aucun risque. Le long du sentier avaient été planté de petits buissons laissés à l’abandon depuis très longtemps. Le sentier lui-même était envahi d’herbes sauvages et aucune trace d’ornière n’apparaissait.

En m’approchant du manoir je constatai qu’aucune lumière ne s’en échappait. La soirée n’était pas trop avancée et il me semblait surprenant que tous les occupants dorment déjà. Craignant que le manoir ne soit à l’abandon, je m’approchais de l’entrée. A quelques mètres du portail un petit chemin s’enfonçait dans la forêt. Le manoir avait l’air très vieux mais entretenu. La toiture était en bon état et le lourd portail en fer forgé était tenu par un cadenas fermement attaché. Aucune trace de rouille ou de bois pourri ne laissait penser que personne n’habitait ici. Je laissai là le manoir et décida d’aller regarder du côté du petit sentier afin de voir si il ne permettait pas de contourner discrètement l’édifice et d’aller voir si l’arrière était plus vivant que l’avant.

Ce sentier n’avait pas dû être pratiqué pendant de nombreuses années et la nature avait commencé à reprendre ses droits. Au bout de quelques dizaines de mètres le chemin débouchait sur une petite clairière entourée sur trois côtés par des grilles. Quelques tombes reposaient au milieu formant ce qui semblait être un petit cimetière familial. Je m’approchai des tombes pour lire le nom de cette famille quand je fus dérangé par un bruit de feuillage suivit d’un rire d’enfant. Je me retournai brusquement pour voir d’où provenaient ces bruits mais ne vis personne. Le rire résonnant encore dans ma tête me donna des frissons dans le dos. Sans me retourner je sorti des bois. De retour au portail tout était redevenu calme. Mal à l’aise je redescendis au village sans pousser plus loin mes investigations.

Romance à Portsmouth -1- visite de complaisance



Lentement, la diligence fantomatique descendait l’étroite route qui dessinait une cicatrice à travers l’épaisse forêt des alentours de Portsmouth. Une atmosphère oppressante, amplifiée par la pluie battante, pesait en ces lieux. Ces arbres noirs, privés d’espace et de lumières avait poussés en un enchevêtrement tortueux de troncs et de branches empêchant quiconque de pénétrer en leur sein sans contorsion. Aucun animal ne s’approchait de la lisière et pourtant l’observateur averti pouvait déceler d’infimes mouvements dans les profondeurs des sous-bois. Le chemin lui-même était sinueux et défoncé. De puissantes racines en perçaient la surface et son tracé semblait aussi irrégulier que les troncs des arbres qui le bordaient.

Dans la voiture chahutée, un silence pesant régnait. En face de moi, deux vieilles dames se blottissaient l’une contre l’autre sans mot rien, me jetant de temps à autres des regards froids, comme si ma bonne humeur n’était pas de mise en ces circonstances. Pourtant rien n’aurait pu ôter le sourire de mon visage ce soir. J’allais bientôt arriver à Portsmouth, petite bourgade que je rêvais de visiter depuis plusieurs mois. A vrai dire ce n’était plus le village qui occupait mon attention ces dernières semaines. J’allais enfin rencontrer celle avec qui j’avais établi, depuis quelques mois, une correspondance de plus en plus passionnée.

Doucement mon esprit s’enfonça dans les méandres de mes souvenirs. Etudiant en histoire, j’avais choisi comme sujet de thèse le développement de la pêche dans les ports de la nouvelle Angleterre au cours du siècle dernier. N’ayant pas beaucoup de moyens pour me déplacer j’avais passé, il y a quelques mois, des annonces et étais entré en contact avec des correspondants dans les différents villages côtiers de la région. Ayant bien souvent eu affaire à des anciens, enfants du pays, ayant passés leur vie à entretenir la mémoire du village, j’avais été très agréablement surpris de faire la connaissance d’Helena, jeune femme instruite connaissant parfaitement l’histoire de ce petit port de pêche et qui devins naturellement mon contact en ce lieu. Cette correspondance fut assez fructueuse pour que je consacre la moitié de mon étude à ce seul village. Helena m’avait énormément aidé dans ma tâche et c’est autant pour la remercier en personne que pour rencontrer celle dont j’attendais impatiemment la moindre lettre que j’étais venu à Portsmouth.

La diligence franchit une dernière colline et Portsmouth m’apparut enfin. La pluie avait cessée et une douce lumière éclairait le vallon. Au milieu, le village semblait ramassé sur lui-même étroitement prisonnier des deux collines l’encadrant. Totalement isolé, il était acculé à la mer et entouré par cette impénétrable forêt qu’une unique route traversait. Une petite rivière descendait des bois et coupait le village en deux avant de se jeter dans l’immensité océanique. Tels de sombres oiseaux impassiblement posés sur leur rocher, des maisons se dressaient sur les flancs des collines. Le centre était, quant à lui,  un enchevêtrement de petites rues sinueuses et humides. Quelque chose dans cet ensemble de toitures et de ruelles manquait de l’harmonie pittoresque que l’on pouvait attendre de ce genre de lieu.

Enfin arrivée à destination, la diligence s’arrêta à l’entrée du village. Les deux petites vieilles sautèrent promptement de la voiture et empruntèrent d’un pas pressé les ruelles avoisinantes. La première chose que je fis en sortant fut de m’emplir les poumons de cet air d’embruns unique que l’on ne trouve que dans les petits villages côtiers. Puis, je me retournai vers le conducteur pour lui demander s’il connaissait une auberge où je pourrais séjourner. Le cochet tourna vers moi un visage inexpressif et me répondit que je trouverai surement un établissement de ce genre sur le rivage. Puis, sans attendre, il lança ses chevaux sur la route.

Je regardai la diligence s’éloigner doucement puis, prenant conscience que le soir allait bientôt tomber, m’interrogea sur le chemin menant au port. N’aillant personne pour m’en indiquer le chemin je m’enfonçai dans les rues étroites, laissant le hasard me guider jusqu’au front de mer. Le village était calme en cette journée de fin d’octobre. Les rues étaient étroites et désertes.  Les maisons, d’un aspect rudimentaire mais entretenu, semblaient habitées mais aucun bruit ni autre signe d’activité ne s’en échappait. Seules les lumières derrière les carreaux fumés et les fumées s’élevant des cheminées trahissaient la présence de quelques habitants. Je suivis un chemin qui serpentait entre les maisons débouchant sur de petites places et parsemé de petits escaliers épars. La rue enjambait soudainement la rivière par un petit pont de pierre entre deux ensembles de maisons puis virait brusquement avant de descendre doucement vers le port.

J’arrivai sur un front de mer désert et, sans prendre le temps d’admirer la vue, cherchai du regard un bâtiment qui pourrait ressembler à une auberge. J’aperçus non loin un bâtiment légèrement plus haut que les autres qui correspondait à mes attentes. Une enseigne représentant un squelette de poisson gravé sur une choppe pendait tristement à sa potence. En dehors de ce symbole rien n’indiquait qu’il s’agissait d’une taverne : pas de nom, pas de tables dehors, juste une lourde porte de chêne et des fenêtres crasseuses qui ne laissaient passées qu’une faible lumière. L’intérieur contrastait avec l’extérieur. Il faisait chaud et l’air était saturé de fumée. Un plafond bas accentuait l’ambiance étouffante du lieu. La salle était de composition classique : un bar où les plus fidèles siégeaient sur leur tabouret et quelques tables où d’autres villageois se réunissaient. Personne ne sembla s’intéresser à ma présence. Quelques têtes s’étaient tournées à l’ouverture de la porte puis, ne reconnaissant pas l’un des leur, les habitués s’en étaient retournés à leurs occupations.

Je m’approchai du comptoir où le patron impassible continuait à essuyer ses verres sans me prêter la moindre attention. Je demandai s’il était possible de louer une chambre pour la nuit. Tournant enfin la tête, le patron me jaugea du regard puis me répondit qu’il pouvait me trouver une chambre mais qu’il fallait payer d’avance. Je payai pour trois nuits puis, suivant les indications, montai poser mes affaires. La chambre était sommairement équipée mais propre et avec une belle vue sur la mer. Un petit placard prévu à cet effet fut bientôt rempli avec le contenu de ma valise. Le temps de disposer quelques affaires de toilettes dans la salle de bain et je me sentis enfin détendu. Les bruits de la salle n’arrivaient pas jusqu’ici et d’après la disposition je devinai que je devais me trouver au-dessus des cuisines.

La nuit allait bientôt tomber ainsi je décidai de resta là à contempler la vue depuis la fenêtre. Le bord de mer était plutôt agréable. Le village était installé dans une crique bordée par des falaises. Les maisons étaient serrées les unes contre les autres jusqu’à la naissance des promontoires. A la pointe sud trônait la tour du phare accrochée le long de la falaise tel un pieu solitaire rappelant la présence de l’homme alors que le village encaissé semblait, lui, se dissimuler des regards. En face de lui, sur l’autre promontoire, un manoir siégeait, solitaire, étrangement isolé comme si le village l’avait rejeté. Je me demandai où pouvait bien habiter Helena et surtout comment pouvait-elle faire pour rester ici alors qu’elle semblait instruite et aurais du étudier dans une grande ville. Mon intuition me fit machinalement regarder dans la direction du manoir. Si une telle personne habitait réellement ici elle était forcément installée au manoir. 

lundi 22 avril 2013

La montagne printanière


Pour l’avoir observée en différentes saisons, finalement, je crois que c’est au printemps que la montagne est la plus belle. Lorsque les cimes sont encore blanchies de neige et qu’une tendre verdure commence à en recouvrir le pied. Cette nature encore fragile souligne la force et la vigueur de la roche, ici pleinement exprimées. Sur ses flancs, où les arbres nus mêlés aux rochers bruts cèdent peu à peu la place aux bourgeons, premières feuilles et herbes fraîches. Parcourant une vallée encaissée, à la découverte des nuances de vert clair propres à cette saison, on tombe nez à nez avec un torrent rugissant, course empressée et incontrôlable de l’eau. Après avoir dormi de longues semaines sur les crêtes des montagnes, elle s’éveille pour descendre, tonitruante et enragée, les versants abrupts, et hurler à la nature qu’il est l’heure de s’éveiller. Plus loin encore, on sort de la vallée par un col et on découvre à cet endroit le meilleur point de vue que l’on puisse avoir. La montagne ici prend toutes ses dimensions. On peut l’observer de loin comme de près, de bas comme de haut, elle est partout. L’herbe naissante des pâturages, que l’on découvre avant les troupeaux à venir, tapisse ce vaste espace plat au milieu du relief. L’après-midi s’avance et le soleil vient jouer avec nous. Par ses rayons, il ajoute un contraste clair-obscur sur les coteaux qu’il effleure. Dans quelques heures, la lumière jouera une autre mélodie et dans quelques jours la nature en éveil aura terminé de déployer ses ailes. Le vert prendra d’autres teintes, plus marquées, et l’eau poursuivra son périple plus tranquillement. La fragilité de cet instant, d’ailleurs éphémère, réside en chaque chose. La montagne printanière est, comme en toute saison, un instant fugace qu’on a le plaisir d’attraper par chance mais qu’on ne peut retenir que dans ses souvenirs, à l’instar de sa propre enfance. J’espère que ces quelques mots m’y aideront … peut-être.

dimanche 14 avril 2013

La cabane au fond du jardin

Aujourd'hui grande journée au jardin :

Arrivée ce midi et on commence avec le premier barbecue de l'année et du jardin !



Après mangé il a fallu installer les toilettes sèches en urgence :

Préparation


Installation


Inauguration


Très vite papa a mis les toilettes à leurs places définitives :


Pendant ce temps là les filles étaient déjà au travail :


Au final de cette journée bien remplie nous avons planté (enfin principalement Christelle)

- les fraisiers
- Les petits pois
- Les haricots verts

Avec les plantations de pommes de terres et d'ail précédentes le jardin commence à ressembler à quelque chose.

Voilà pour le jardin.

Pour finir un petit mot sur l'écriture qui est tout de même censé être le sujet principal de ce blog je travail actuellement sur la réécriture et la remise en forme de la nouvelle "Romance à Portsmouth". La trame de la suite est écrite et devrait prochainement voir le jour pour, je l'espère, le plus grand bonheur de celui qui me réclame depuis longtemps la fin de cette histoire (Non je ne t'ai pas oublié ;-) )

Bonne nuit à tous !

Christophe





samedi 13 avril 2013

Toilettes sèches

Bientôt les vacances !

En attendant il faut s'occuper du jardin avant de partir.
Demain comme il va faire très beau nous passons la journée au jardin.
Christelle a rapporté le barbecue et la table de jardin donc demain on fait notre premier barbecue !
 De mon côté j'ai décidé de mettre à profit la journée pour avancer le bricolage.
Etant donné la date avancé nous n'utiliserons pas le chassie cette année. Je m'occuperai donc de cette réalisation cet été.
Après avoir commencé un projet de toilettes sèches extérieurs pour un budget de 100 € uniquement pour la cabane autour des toilettes nous n'étions plus très chaud. Hier j'ai eu la première bonne idée : nous allons utilisé la petite annexe de la cabane ou nous stockons les outils comme local toilette. Du coup il ne restait plus qu'à construire le bloc toilette.
Je descend donc en début d'après midi avec l'idée de recycler quelques planches et chevrons de réserve.
Et arrivé en bas THE IDEA !!!
En plein milieu de la pièce trône un ancien élément de cuisine ... piles aux dimensions de toilette.



Je vais chercher la lunette inutilisée des nouvelles toilettes, je trouve un sceau de la bonne dimension ...
.... Et miracle ! Tout s'assemble !



Ne me reste plus qu'à percer deux trous et découper l'ouverture et TADA : voici les toilettes sèches !



Ce soir je vais apporter tout ce matériel au jardin et demain on inaugure !

Comme quoi ... un peu de récup', un peu de temps (1 heure) et une bonne idée ... on arrive a faire des trucs pas mal !


A demain pour la journée barbecue !

lundi 1 avril 2013

Thérapie par le jardin

Comment changer le cap d'une journée commencée du mauvaise pied :

Par le jardinage !

Une bonne après midi dehors fait passer la mauvaise humeur matinale, le mépris de soi et même les maux de têtes !

Après un week-end en famille chez belle maman pour Pâques nous avons profité du beau temps pour retourner au jardin qui attendait impatiemment notre retour.

Au programme, pour Phébée et Maman, c'était les premières plantations : les pommes de terres. On espère que le gel va nous laisser tranquille et ne pas tuer les germes.

On creuse un trou et on dépose au fond une pomme de terre germée :



Pour bien faire maman avait montré l'exemple :



Pendant ce temps là, papa faisait du ménage et s'est débarrassé des restes de thuya en faisait un feu. Il en a profité pour enfumer tout le quartier :



Voilà pour aujourd'hui !

Sinon je suis en train de plancher sur la construction d'un chassie avec du bois de palette. J'ai fait les plans, je démonte les palettes et j'espère bientôt pouvoir commencer la fabrication.

Et puis je commence à me renseigner pour des toilettes sèches ...

A bientôt pour de nouvelles aventures !


dimanche 3 mars 2013

Des milliards de tapis de cheveux

Bon ce blog commence à dériver de son idée originelle. Il est temps de se rapprocher du sujet.

Je voudrais vous parler d'un livre dont je viens de terminer la lecture et que j'ai adoré.

Il s'agit de 
"des milliards de tapis de cheveux" d'Andreas Eschbach,
un livre de SF très bien écrit dont le sujet comme la construction sont des plus originaux.

Pour vous donner l'eau à la bouche voici le résumé présent au dos du volume :

"Quelque part aux confins de l'empire se niche une petite planète que seule une curieuse coutume distingue de ses consœurs : depuis des temps immémoriaux, les hommes, tisseurs de pères en fils, y fabriquent des tapis de cheveux destinés à orner le palais des étoiles de l'empereur.
Pourtant, certains, tel cet homme au passé nébuleux qui prétend venir d'une lointaine planète, racontent que l'empereur n'est plus. Qu'il aurait été tué par des rebelles. Mais alors, à quoi - ou à qui - peuvent donc servir ces tapis ?"

Premier bon point pour ce livre : une histoire complète de 300 pages. Loin des histoires à rebondissement et sans fin très à la mode ces dernières années on tiens entre ses mains un volume racontant l'histoire complète avec une fin bien arrêtée.

Second point : la construction du récit. A chaque chapitre on tiens une unité de lieu, de temps et de narrateur, mais cette unité change à chaque chapitre. Le premier est raconté par un tisseur, le second par un rebelle qui s'échoue sur une planète inconnue et ainsi de suite. Le tout s’enchaînant sans linéarité de lieu ou de temps. Pourtant le récit est fluide et l'intrigue se déroule d'une manière très compréhensible. Dans la même veine de construction que le "Trône de fer" cette histoire-ci est, de mon opinion, beaucoup mieux construite.

Enfin l'histoire en elle-même est très originale. Si à la lecture du résumé ma première impression fût de me dire "bon d'accord, on va avoir droit à un remix de la guerre des étoiles avec les gentils rebelles contre le méchant empereur, ma surprise a été grande et agréable de commencer le récit dans un univers médiéval s'intégrant très bien avec la suite du récit et un univers de science fiction navigant dans un espace peuplé d'une myriade de planètes habitées, de trous noirs et de voyages inter-stellaires.

En résumé ce livre a été pour moi une excellente surprise et je remercie Florent d'avoir partagé son entrain à cette lecture pour avoir réussit à me faire franchir le seuil de mes à-priori !

Une vive recommandation de lecture aux amateurs du genre et surtout aux autres !


L'essentiel est là ...

Bon après 12 jours les travaux sont en bonne voie mais il reste du boulot !

Le carrelage est fini de poser (à deux carreaux près).
Les joints du sol et du bas des murs sont faits.
Il reste encore les joints des murs mais ça devrait aller vite.
La peinture de l'encadrement de la porte
Les baguettes qui serviront à cacher les vis des coffrages amovibles.
Mais surtout : la pose de la toile de verre et sa peinture sur la partie haute.
Et c'est là où j'ai pris du retard.

Hier soir cela donnait ça :



Ce matin c'était pose des toilettes avec la plomberie.
Et à l'instar de mon père je n'aime pas faire de la plomberie.
Qui plus est le robinet d'arrêt général ne ferme pas complètement ce qui laisse un mince filet d'eau se déverser pendant la pose des premiers éléments.
J'ai eu droit à a peut près tout :
- Fuite sur le raccord olive très pratique à serrer le long du mur et dans l'angle.
- Fuite entre le robinet d'arrêt et les toilettes (de ma faute j'avais trop serré et écrasé le joint)
- Fuite entre le réservoir et la cuve (Là part contre j'avais trop peu serré les boulons)
- Fuite sur la chasse d'eau (bloc pas assez serré à l'origine)

Enfin bref après ces réjouissances matinales j'ai enfin pu terminer la pause et voilà le résultat :


Ce sera tout pour aujourd'hui puisque cet après midi c'est rangement et ménage. Éventuellement si j'ai le courage ce soir avant de me coucher je continuerai les joints pour pouvoir les nettoyer demain.

lundi 25 février 2013

Cette semaine je repeints les toilettes !

Non, pas de gastro à la maison je rassure tout le monde !

Il s'agit juste de refaire intégralement la décoration des toilettes.
A l'origine, j'avais posé des congés pour descendre voir mes parents dans les Pyrénées mais des délais de réparations sur la voiture en ont décidé autrement.
Qu'à cela ne tienne, me suis-je dit, je vais en profiter pour travailler à l'appartement.
Et là, une idée, qui me trottait en tête depuis quelques temps, refait surface : et si je refaisais mes toilettes.
Petite pièce donc petit budget et peu de temps de travaux :deux fausses idées comme la suite vous le montrera.

Le constat de départ est simple : les toilettes existantes sont à vomir ... mais, mieux que des mots, constatez par vous même ce que cela donne lorsque l'on retire les posters cache-misère appliqués à la va-vite :



Du coup, on refait tout !
A commencer par les murs ... Et oui car les murs d'origine ne sont pas droit, donc impossible de poser correctement du carrelage mural !

Du coup j'ai décidé de faire les choses comme il faut :
- Je pose une nouvelle cloison en double épaisseur sur des tasseaux pris dans l'ancien mur.
- J'en profite pour coffrer tous les tuyaux.
- Je pose un carrelage au sol
- Je pose un carrelage mural en prenant soin de ne pas recouvrir les vis de fixation des coffrages afin de pouvoir les démonter sans bousiller tout le carrelage
- Je change les toilettes (ben oui la couleur des anciens ne va pas avec le carrelage ^^)
- Je termine par une toile de verre sur la partie supérieure.

Le tout en une semaine bien sur !

Bon en vrai ca va dépasser ^^
Il m'a déjà fallu trois jours pour poser les murs et les coffrages.
S'ensuit des aller-retours entre l'appartement et chez ma belle mère où je découpe le carrelage.
Bon honnêtement j'en suis à 6 jours et j'ai terminé la pose du carrelage de sol et commencé le carrelage mural. Le temps de bien laisser sécher, je pense faire les joints samedi. D'ici là, en fin de semaine, je devrais poser la toile de verre en haut. En comptant faire la peinture dimanche ainsi que le branchement de la cuvette des toilettes, si tout va bien, il m'aura fallu 12 jours (dont 2 travaillés) pour tout faire ...

Enfin si tout va bien !

Pour le moment voici quelques photos des coffrages.



dimanche 27 janvier 2013

Et dure sera la chute ...

Enfin c'est surtout le sciage avant la chute qui fût long et difficile.
Après avoir attaché une corde sur le haut de l'arbre pour assurer de la direction de la chute ...
Après avoir scié le reste du tronc pendant une bonne demi-heure ...
Un léger craquement ...
Un rapide retrait de la zone de chute ...
... Et enfin la chute ! pile poil au bon endroit ! Un travail de pro.


Un grand merci à Ivan pour le coup de main !

Et oui c'est grâce à lui et son tirage de corde que la cime est tombée pile à l'endroit souhaité, épargnant ainsi le cabanon et le jardin voisin.


Aller une petite photo pour la gloire :

Ah oui ! J'avais aussi affiné la taille à la hache. D'ailleurs je ne comprend pas pourquoi, quand j'ai sonné à l'interphone en bas de chez Ivan, la hache à la main, en disant "c'est bon je suis là : je t'attend en bas !", les gens m'ont regardé d'un drôle d'oeil.

Voilà, il ne reste donc plus qu'à terminer de dégager les petites branches, de les apporter en déchetterie et de scier le reste en petit bois pour terminer le travail.

Prochaine étape : terminer de bêcher le terrain.

dimanche 13 janvier 2013

Le scie-copâthe

Aujourd'hui c'était jardinage.

Enfin, le temps de sortir de table et en rentrant avant la nuit, c'était 2h de jardinage.
Mais bon c'est toujours mieux que rien et ça fait 15 jours que je devais y aller.

Comme il pleut un peu tout le temps la terre est bien grasse et ce n'est donc pas le moment de bêcher.
J'ai quand même retourné une longueur, histoire d'avancer un peu, mais difficile de faire plus dans ces conditions.

Qu'à cela ne tienne, j'avais autre chose en tête.
Nous avons un Thuyas qui commence à prendre de l'ampleur et qu'il faut étêter.

Ayant récemment vu un magnifique film intitulé "Abraham Lincoln chasseur de vampire" (si si, ils ont osé !)
dans lequel le personnage principal pulvérise, d'un seul coup de hache, un tronc de 30 bon centimètres de diamètre a la fin de l'entrainement dispensé par son mentor.

Ni une ni deux. Si c'est faisable à la télé c'est faisable en vrai !
Problème : je n'ai ni hache ni mentor.

Même pas peur ! Je prend ma scie et mon escabeau et je file au jardin :


Thuyas des enfers, à nous deux !

Bon pour le moment j'ai déjà dégagé 40 cm de tronc et commencé à entailler le tronc :


M'étant fait rattraper par la nuit (la garce, elle court vite en ce moment !), j'ai préféré abandonner pour ce soir car comme chacun le sait : les thuyas c'est comme les vampires, c'est beaucoup plus dangereux la nuit !

Voilà c'est tout pour ce soir.
La prochaine fois je vous parle de mon grand père (non il n'était pas chasseur de vampire désolé).